Habilitation Musées de France

Musée du Louvre - Paris
Musée du Louvre – Paris

L’habilitation « musées de France », définie par la loi du 4 janvier 2002, précise quelles sont les personnes qui sont habilitées à procéder à la restauration d’un bien faisant partie des collections des musées de France.

Depuis le 28 avril 2002 (peu après le décret d’application de cette loi), les musées de France ont donc l’obligation de faire appel à des restaurateurs habilités tels que définis dans la loi.

Le critère prépondérant et automatique pour l’habilitation est l’obtention d’un diplôme d’études supérieures à finalité professionnelle dans le domaine de la préservation et de la restauration du patrimoine.

A l’arrivée de la loi, il a été possible pour les restaurateurs ayant travaillé pour les musées dans les 5 années précédentes,  de demander leur habilitation avec dans certains cas une condition de formation supplémentaire. Leur habilitation a alors été entérinée par arrêté.

L’habilitation est également possible sur la base de la validation d’acquis de l’expérience (VAE) mais il semblerait que cette voie soit très difficile (voire impossible) d’accès comme en témoigne un luthier de 35 années d’expérience ayant effectué des travaux pour les musées mais malheureusement avant 1997.

On constate dans la pratique que l’essentiel des personnes habilitées « musées de France » sont issues de l’Institut National du Patrimoine (INP).

En conclusion, pour le particulier, le collectionneur ou l’antiquaire souhaitant faire restaurer un objet, l’habilitation « musées de France » (correspondant uniquement à un cursus universitaire), ne peut à elle seule garantir la qualité du travail de restauration. Elle doit être complétée à minima par une expérience pratique, une formation auprès de maîtres artisans restaurateurs ou dans une école appliquée de restauration.

Retrouvez sur Artisans du Patrimoine notre sélection d’artisans travaillant pour les musées.

Mise à jour du 14/04/2012 :

Nous avons reçu un témoignage très intéressant d’obtention en VAE du Diplôme des métiers d’Art option « restauration de mobilier », à lire à partir de ce commentaire.

46 réflexions sur « Habilitation Musées de France »

  1. Il n’y a visiblement rien d’automatique pour les Meilleurs Ouvriers de France d’après le texte de loi puisqu’il faut une diplôme d’études supérieures, ce que n’est pas le titre de Meilleur Ouvrier de France.
    La validation d’acquis de l’expérience le permet probablement mais cette voie semble difficile, certainement car il y a peu de places.

  2. Encore une loi faite pour promouvoir nos métiers vers le bas !
    il y a peu :
    – Nos métiers étaient un savoir faire !
    – Aujourd’hui ils sont rare !
    – est-il bien nécessaire de récompenser nos efforts et sacrifices d’une vie en nous fermant les dernière portes !!!
    Autant nous dire de suite que nous n’avions qu’à faire des études…éhé

  3. Vous seriez bien inspirés de commenter des parcours que vous connaissez plutôt que de fonctionner sur de la rumeur. Depuis quand la VAE est difficile ? avez-vous essayé ? depuis quand il y a peu de places ? comment vous autorisez-vous à écrire des choses aussi inexactes et stériles.

    Heureusement que la loi musée est en place et qu’elle s’étende à tout le patrimoine classé par les monuments historiques serait une bonne chose. Un MOF n’a jamais fait un bon restaurateur d’office, d’autre part l’expérience ne garantit absolument rien et quinze années à reproduire les mêmes âneries sans se poser ni questions sur sa méthode, son évolution, la déontologie, l’apprentissage en continu et la transmission.
    La VAE est une procédure parfaitement bien conduite, par des personnes disponibles humbles et compétentes, elle demande une profonde remise en question, un travail sur soi important… faites-la et on en reparle ensuite, vous comprendrez peut-être alors la différence conceptuelle entre « réparer » et « restaurer ».

  4. Horlo, puisque vous semblez très bien connaître le sujet, vous pourriez être factuel en nous donnant le nombre de places ouvertes en VAE pour l’habilitation Musées de France dans chaque spécialité, le nombre de candidats et le nombre de diplômés. En plus d’étayer votre propos, cela intéressera certainement nos lecteurs.

  5. Qui est (Mr ou Mme) « Horlo » pour qualifier de « réparateurs et d’ânes » des professionnels Restaurateurs consacrant leur vie à cet art ? Beaucoup d’entre nous sommes seulement « non habilités par les musées de France » suite à une loi stupide !… pas des incompétents, me semble t-il !… Vous qui pensez être seul à vous poser des questions, répondez à la mienne svp : « A qui profite cette discrimination ? Certainement pas entièrement au mobilier national !!! »

  6. Messieurs, Mesdames, Le nombre de places n’est pas limité pour l’accès à la VAE ou à la VES, parler d’un « nombre de places ouvertes » est erroné.
    Le nombre de candidats est faible en conservation restauration, les services de la VAE à Tolbiac vous renseigneront valablement pour la statistique, ils sont courtois et disponibles. Les taux de réussite sont élevés car le conseil et le suivi des candidats est bien mené. Il s’agit ensuite de produire du travail et de passer un examen, c’est tout.

    Pour le second post je ne comprends pas l’esprit du billet de Manu déco. L’expérience, que les artisans dont je fais partie, brandissent en permanence comme seule expression de leur compétence me lasse, je n’ai jamais traité personne d’âne, simplement une expérience quand elle est faite de mauvaises pratiques et de procédés non réfléchis c’est aller de Charybde en Scylla, rien de plus.
    Il est beaucoup d’artisans non habilités musées très compétents, qu’ils passent la VAE, si ils le désirent sans que on en fasse une montagne.

    Pour le mobilier National, il n’est pas assujetti à loi musées, et ses besoins, compte tenu du fait que les objets dont il s’occupe, sont encore en usage, relèvent de la réparation et non de la restauration.
    La demande est différente de celle d’un musée, sans qu’elle soit meilleure ni pire.

    Il importe que les objets qui ont une vocation muséale soient confiés à des personnes qui conduisent une action selon une méthodologie précise et qualifiée et que le niveau requis soit validé soit par un diplôme,(master 2) soit par une commission (commission d’habilitation musées), c’est l’autre voie d’accès pour les personnes ayant travaillé pour les musées avant 2002.

    Je ne comprends absolument pas pourquoi vous parlez de discrimination. Est-ce une discrimination que de devoir faire des études de médecine pour devenir médecin ? …

  7. Parti de rien à l’age de 15 ans, avec comme première motivation « d’arrêter de pourrir au fond de la classe en tant que cancre » pour enfin réaliser quelque chose de concret avec mes mains…

    J’ai débuté au grade de « petit con » pour devenir Maître artisan en métiers d’art aujourd’hui et transmettre cette passion qui m’anime toujours autant dans l’exercice de mes Métiers d’art, malgré qu’ils ne servent qu’à payer mes charges !…

    j’ai 45 ans et 30 ans d’expérience :
    Comme Ébéniste d’art, restaurateur en mobiliers et objets d’art !…
    Comme Menuisier traditionnel et agenceur haut de gamme (du terrestre au naval) !…
    Comme sculpteur (statuaire et contemporain) !…
    Comme Décorateur (du staff au décor peint) !…
    et Formateur de nombreux jeunes (venant des quatre coins de France ou de plus loin pour une brève formation dans mon Atelier rural). Ils rêvent tous d’exercer un vrai métier… et non pas de remplir des dossiers toute la journée !

    (Mr ou Mme) Horlo je ne pense pas que ce sera avec grand plaisir que, Compagnons, MOF, Maîtres d’art ou Maîtres Artisan en Métiers d’Art entendent encore une fois par sous entendus « être la honte de l’excellence Française »… et que nous devrions remettre nos fesses sur les bancs de ces nouvelles écoles… pour s’entendre dire que nos parcours sont faits de « mauvaises pratiques » !

  8. Bonjour à tous,

    En fait cette histoire de VAE est plus complexe que vous ne le croyez, et eux-même s’y perdent. Comme je l’ai raconté sur mon blog, apres environ deux ans de démarches, accompagnée sur la fin par un Médiateur de la République, je n’ai toujours pas eu de réponse quand à cette procédure dans ma spécialité : les instruments de musique historiques. La Sorbonne m’a proposé moyennant 900 € de suivre une formation qui me permettrait peut-être d’accéder à un « master » qui lui-même m’autoriserait éventuellement à postuler à une démarche  » VAE » , mais c’est tout ce que j’ai pu trouver… Etant a quelques mois de ma retraite, puisque j’y aurai droit, il va sans dire que je ne me sentais pas le courage de re-suivre les cours laborieux d’universitaires, 40 ans après mes études, cours destinés pour la plus part à de futurs conservateurs qui n’auront donc jamais rien à faire avec la restauration des oeuvres qu’ils vont soigneusement ranger en vitrine ou réserve après les avoir non moins sagement mesurés, photographiés et étiquetés…D’autant que dans ma spécialité, les instruments de musique anciens, ni la lutherie et son histoire, ni l’acoustique, ni l’expertise ne sont enseignés, pas plus que les pièces majeures conservées dans tous les musées du monde, leurs auteurs, leur histoire, etc. L’habilitation qu’elle soit universitaire, par l’inp, ou universitaire, par les VAE, ne concerne pas le type d’objet propre à une profession mais uniquement le matériau qui compose l’objet à restaurer, exemple le bois! tous les bois… pas la lutherie, qui est rangée au même rayon que les escaliers, les meubles, les bateaux, les maquettes, la statuaire ou les jouets dans la catégorie « bois ». Désormais un restaurateur « habilité » pourra restaurer un bateau de bois, un cadre en bois, un coffret en bois ou une statue en bois, un violon en bois…C’est ça l’habilitation.

    Et les non-habilités, ont tout le reste, car bien évidement, les « habilités », quel que soit leur d’habilitation, qui reste je le rappelle un diplôme purement universitaire, c’est à dire théorique, ne sauront jamais tout ce que l’expérience des ateliers donne à ceux qui les fréquentent longtemps.
    Bon courage à tous et à toutes
    Sinier de Ridder

  9. J’ai récemment entendu dire que la loi sur l’habilitation des restaurateurs a changée. Est t’il vrai qu’il n’est plus nécessaire d’être habilité pour travailler pour les musées de France?

    Yannick chastang

  10. Yannick Chastang,

    Il serait intéressant de préciser vos sources… car malgré une longue recherche sur cette éventuelle changement de loi, je n’ai rien trouvé.

    En espérant n’avoir sût fouiner au bon endroit !

    De toute façon… La vie étant un pas en avant et deux en arrière ( et bien souvent avec raison ) cette loi changera un jour ou l’autre.

    Il est simplement regrettable qu’elle est put mettre en doute notre savoir faire… bien que nous commençons tous ( cela n’engage que moi ) à émettre aussi, quelques doutes sur le bon raisonnement et l’efficacité de nos élus…

    Manu Déco.

  11. Bonjour, David Grigny laissé pour compte de la culture Française.
    Cher confrère (Yannick Chastang ps j’ai beaucoup apprécié ton site internet, je te contacterais : pour la marqueterie Boulle, l’industrialisation a posé un voile sur les techniques des grands maitres, la vraie technique de Boulle n’est écrite dans aucun livre, je vais me faire un plaisir de te la divulguer) reste en Angleterre car malheureusement en France la restauration pour le patrimoine est devenu une chasse gardée réservée a des universitaires, si tu reviens ou au cas ou tu souhaites travailler pour un musée français tu te feras traiter comme tous tes confrères comme un hérétique, les gens issus de la filière professionnel se font traiter comme des pestiférés (sauf les professionnels qui ont eu accès a l’IFROA dans les années 77 – 96, la VAE est une utopie, l’habilitation n’est qu’un vulgaire papier rose et après pour t’entendre dire qu’une habilitation ce n’est pas un agrément on a le droit d’être un sous traitant pour un agrémenté, phrase dite par un conservateur (normal les conservateurs d’aujourd’hui sont formés dans les universités qui forment les conservateurs d’objets d’arts, ils prêchent pour leur paroisse ! elle est belle leur pluridisciplinarité !!! quelle honte !!!).
    Contacte Nicolas Boucher, Camille Stopin, et tant d’autres, ils ne travaillent pas pour le patrimoine !!! en France on est incapable de faire la différence entre un restaurateur d’objet d’art est un conservateur d’objet d’art !!! pourtant la différence est énorme !!! A l’INP on forme des conservateurs de musées et des conservateurs d’objets d’arts l’appellation conservateur restaurateur est complètement erronée (conservateur d’objet d’art est tout à leur honneur car on a enfin mis en place le chainon manquant entre l’archéologue et le musée, ps : remarque concernant le dit concours de l’INP ce n’est pas un concours c’est un casting car on rebute d’office les gens issus des filières professionnelles voir les CV des diplômés !) mais pour ce qui est de la restauration cela demande des compétences professionnelles, les restaurateurs interviennent sur le patrimoine, tout comme des chirurgiens ils sauvent les patients qu’ils ont entre leurs mains, la conservation c’est de la préservation micro nettoyage, électrolyse, stabilisation des corrosions etc… (et ont ne restaure pas un objet archéologique car il doit rester un témoignage (je pense a ce qui s’est passé en Italie sur une sculpture antique, je suis contre) choses qui n’ont malheureusement pas été prises en compte par les politiciens qui ont pondus cette lois qui discrimine la compétence française !!! (c’est beau le lobbying) Depuis 2002 cette loi aberrante a vulgarisé le savoir faire français quelle honte !!! Je rajouterais que le malheur des uns fait le bonheur des autres, cela ne dérange pas les agrémentés, (j’ai même lu sur le site d’une agrémenté : « la loi oblige de passer par nous !!! qu’un restaurateur ne peut pas prétendre a ce titre car il n’est pas agrémenté, il n’a pas le cursus ! Ce ne sont que des réparateurs ! (un autre agrémenté) quel mépris cela sent la mégalomanie !!! Mais le pire c’est qu’ils ne se rendent même pas compte qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis !!! Depuis 2002 les MOF, les maitres d’arts, les membres des grands ateliers de France, les maitres artisans, les compagnons, les artisans d’art, les majors des grandes institutions professionnelles se voient évincés (et encore le patrimoine dans les domaines des monuments historiques commence à être monopolisé par des groupes industriels dit du patrimoine qui rafle les chantiers et qui n’ont pas honte d’aller voir des artisans pour sous-traiter) Il est ahurissant d’entendre dire du ministre dit de la culture « le savoir faire français est un trésor national immatériel », elle est belle l’exception culturel Française on est plutôt dans l’exception tout court !!! Il est honteux de voir qu’en France il n’y a aucune cohésion entre les ministères chacun fait sa popote dans son coin, et ils ont le culot de dire qu’ils font avancer le pays ! Le savoir faire français est une montagne, ils sont en train de le transformer en carrière à ciel ouvert lamentable !!!

    David Grigny, meilleur ouvrier de France en restauration de mobilier décoré par le président de la république (diplôme d’état non reconnu par le ministère de la culture ps : merci pour le ministère de l’éducation nationale qui nous donne un brevet de maitrise (bien rabaissant à coté de la compétence, la logique aurait aboutit sur un master 2 mais cela dérange !!) autant nous offrir une pelle pour creuser notre tombe !!! Devons nous demander un asile professionnel ? Et encore félicitation au ministère de l’éducation nationale qui est incapable de se mettre à niveau avec les lois européennes (peut-on féliciter des incompétents ? cela devrait être un sujet de bac !)
    J’aurais souhaité être présent au 20 ans de l’INP, pour poser quelques questions, mais étrangement il semble qu’il n’y avait pas de place pour moi (il semble que je sois connu comme barabas).
    David Grigny « meilleur ouvrier de France membre honorifique de l’académie des laissés pour compte de la culture française »

  12. PS : une pensée particulière pour l’atelier PhotoJosse, atelier photographique spécialisé en photographie d’objets d’art (tableaux, sculptures, etc…) évincé par les musées français !
    Il a gagné plusieurs procès (4 d’affilés), les musées se sont retranchés dans un dernier retranchement qui s’appelle le pourvois en cassation. Il est vrai qu’il demande aussi la mer à boire, il demande même pas de l’argent simplement le droit de photographier des oeuvres nationales (chose que faisait librement son père avant lui). Visitez son site et lisez son témoignage : vous vous rendrez compte des dérives à l’encontre d’un professionnel qui ne demande que le droit d’exercer son métier.

  13. Je vous invite a voir la rénovation de type tchernobilien aux arènes de fréjus (chantier qui avoisine les 8 millions d’euros) Renovation faite au nom de la sauvegarde du patrimoine Français avec la bénédiction des monuments historiques et du ministère de la culture . Une nouvelle politique de conservation? mais la drac de la region a declarer que le tra vail était reversible ! (a la pelleteuse et au marteau piqueur ?) il me semble qu’en France on forme des tailleurs de pierres et des maçons , a quand une galerie commercial sous le chateau de versailles ? peut etre un parking souterrain sous la tour eiffel dans la foulée ? en esperant que cela ne donne pas de mauvaises idées a nos amis Italiens !

  14. J’avoue ne pas avoir le temps ou la possibilité de suivre ce débat depuis l’Angleterre sur la loi musée et donc l’accréditation. Cependant, j’ai tout de même une opinion partagée. N’oublions pas que lors d’un appel d’offre, c’est souvent le moins cher qui remporte les contrats (sur les appels d’offres Européens par exemple). Le moins cher est t’il le plus qualifié (sur tous les points de vues, université et expérience)? Certainement non, soyons réaliste. « Grâce’ a cette loi musée et a cette accréditation, seul les personnes qualifiées peuvent participer aux appels d’offres. L’accréditation est donc une sorte de contrôle de qualité avant même que les travaux débutent. La loi musée a donc sa place car il ne faut pas oublier certaines restaurations maladroites faites dans les « garages » de nos prédécesseurs, sans aucune notion d’éthique. Le gros problème reste en effet l’accès a cette accréditation: un diplôme universitaire, une expérience de trente ans, un meilleurs ouvrier de France….quel peut être le passeport le plus réaliste pour cette accréditation? Il faut admettre que la France a une obsession avec les diplômes, et cela reste un problème de culture que nous ne pourrons pas changer du jour au lendemain. Donc toutes les approches a l’accréditation ont des avantages et des inconvénients: l’universitaire n’a pas d’expérience mais a peut être plus de connaissances sur l’éthique et la théorie des matériaux utilisés dans le passé mais aussi les matériaux modernes, connaissances développées grâce aux études universitaires. A l’inverse, trente ans d’expérience c’est le développement d’une expérience pratique et une connaissance intime des matériaux rencontrés lors de la restauration, expérience loin d’être négligeable lors d’une intervention manuelle sur un objet. Il y aura toujours besoin d’une certaine intervention manuelle sur l’objet. L’exemple est peut être un peu « cliché » mais je n’oublierais jamais un(e) de mes stagiaire d’une des « grandes écoles » essayant de couper du bois de rose extrêmement dur avec un scalpel!!! Le ciseau d’ébéniste aurait peut être été le bien venu. Moi même, je n’ai pas de solution à offrir. Le système Anglais ou Américain est intéressant. L’accréditation est obtenue grâce à un dossier soutenu devant un jury. Le dossier est très complet et le jury est composé de scientifiques, d’historiens et bien sur d’artisans. Un aspect ou un autre du candidat n’est donc pas privilégié. L’universitaire, sans expérience, n’aura pas son accréditation automatiquement, l’artisan sans démontrer qu’il évolue constamment dans son métier et ses techniques n’aura pas non plus l’accréditation automatiquement. Je pense que c’est une approche raisonnable et beaucoup plus ouverte. Le seul problème est que j’aimerais voir plus de retraités artisans dans le Jury d’accréditation ou bien nous tombons vite dans le modèle des Jurandes (très fermées) du 18ème siècle. Sur un modèle similaire je pense que cela pourrais marcher. En effet, quel est le vrai problème des universitaires: le manque d’expérience. Est t’il normal qu’un diplômé accède automatiquement aux objets de musée sans avoir pratiqué d’abord sur des objets de « moins grande valeur »? L’artisan avec trente ans d’expérience sera peut moins maladroit avec ses outils, mais est t’il vraiment informé des développements récents, enfermé dans son atelier pour protéger « ses secrets »? Tout cela reste aussi, et nous ne pouvons pas l’oublier, un problème économique et d’âge: l’universitaire est trop cher a employer, l’artisan qualifié est trop engagé dans son entreprise pour reprendre les études nécessaires…Le bon avocat du Diable pourra tourner l’histoire a l’avantage de chacun. Je n’ai pas de solution, mais j’aime bien le système Anglais où les diplômes ne sont pas forcement le plus important.

    Dernier point, je crois aussi que cette loi musée a simplement crée un plus gros problème: le restaurateur d’œuvre doit être aujourd’hui « superman » et cela est comme nous le savons impossible. Le métier de restauration est moyennement, pour ne pas dire mal, rétribué financièrement. Cela n’empêche pas bien sûr d’attirer les passionnés, mais nous n’aurons jamais l’élite de la population qui choisira ce métier, l’argent n’est pas présent comparativement a des métiers moins physiques et mieux rétribués. La solution est donc simple, si nous ne pouvons pas tout faire, sachons déléguer: la restauration doit devenir un travail d’équipe. Le conservateur / le propriétaire de l’œuvre qui se penche sur l’éthique, le scientifique sur les matériaux utilisés, l’artisan sur la faisabilité technique, tout ces gens se doivent de communiquer et de respecter le savoir et l’expérience de chacun. Depuis quant avons nous oublié de travailler en équipe? Encore un problème économique ou tout simplement de bonne volonté? Dans les vieux ateliers, il y avait un sculpteur, un ébéniste, un marqueteur…aujourd’hui, je fais tout mais je ne suis bon à rien….

    Ma question d’origine sur la disparition de la loi musée était basée sur une discussion innocente avec un ami confronté à ce problème de la loi musée, problème auquel je serais certainement confronté le jour de mon retour…. La loi musée est t’elle « européenne »? Non. Si je me trompe pas, les appels d’offres de l’état Français se doivent d’être a l’échelle Européenne (projet de la galerie des glaces a Versailles a fini a l’étranger). Compte tenu des différences pour accéder à l’accréditation dans tous les pays de l’union Européenne, cette loi musée n’est donc pas Européenne. Si vous voulez vraiment vous en débarrasser pour reprendre a neuf, peut être faut t’il en parler à Bruxelles auprès du département de la compétition commerciale Européenne…

  15. yannick chastang ( cher confrère ) bien sur que le problème va devenir europeen ,pour la loi du moins ,car pour le travail on en est encore aux balbutiements (mais les premiers echos soulèvent dejà des questions). L’inp c’est deja mise a la page avec le fameux L.M.D ( licence master doctorat ) c’est une directive européenne et a l’adhesion a l’ecco (européan confederation conservateur restaurateur organisation ), notamment sur la fameuse charte de deontologie qui sous leur point de vue ressemble « au serment du jeu de paume  » ,et encore il faut etre d’une association « reconnu par le texte de loi 2002 « . Le scandale est que lors de la mise en place de la loi 2002 ,il n’y ai eu aucune concertation avec toutes les entités qui forment le savoir faire Français . en 2002 on a tous cru a une blague (mauvaises blagues au passage)d’ailleurs certains disaient  » oui mais moi c’est pas pareil ! » (des reseaux?) beaucoup de professionnels en fin de carriere ne se sont plus sentis concerner alors qu’ils étaient les plus aptes a defendres leurs métiers ! j’ai reçu beaucoup de temoignages de confrères de différents corps de métiers qui ont envoyé des courriers et pris des contacts (maires,deputés,sénateurs, ministres, assemblée national ,familles d’hommes politiques,etc) les demarches ont éte faites ! (8 ans de demarches pour rien !)dépites beaucoup ont jetés l’éponge écoeurés car l’administration française est un mur des lamentations , les fonctionnaires ne font que leur metier ,ils appliquent la loi a la lettre ! Actuellement le problème est que la loi qui gére notre avenir n’est plus entre nos mains elle est dorénavant entre les mains des ministères de tutelles dont pour notre cas les ministères : de la culture, de l’education nationale, du travail,de l’économie,des artisanats et pme , des études supérieures ,etc …) d’ou l’abérration de la loi faite par le ministère de la culture et du ministère des études dites supérieures ( cela s’est fait sans concertation avec l’ensemble des ministères censé etre concerner, d’ou le scandale ! ) pour la filière bois le dma (diplome des métiers d’arts en restauration de mobilier il n’y a que 2 ,3 écoles qui le forment ,diplome fait après la loi 2002 (diplome fait car il n’existait pas et il était vraiment un manque , mais il faut bien comprendre qu’il a été fait bien après la loi 2002 si je ne me trompe pas vers 2007 ! dont j’en reviens simplement a dire qu’ils ont mis la charrue avant les boeufs ! Et encore aujourd’hui un jeune qui a un dma ne peut pas avoir accés a l’inp car l’ensemble du concours a été orienté sur un parcours universitaire pour la plupart de l’ecole du louvres surtout pour l’histoire de l’art ,le concours est aussi a lui seul un probléme ,n’aurait il pas été plus judicieux de ce concerter avec l’education national afin de revoir notamment certaines lacunes concernants les élèves des filiéres pro… (la préparation doit se preparer en amont ) en parallèle nous subissont depuis quelques années une forme de mépris profond et sans fondement d’ailleurs,car ils ont tendances a croire que nous ne sommes que des manuels hors nous n’exerçons pas des metiers manuels mais des metiers « dit » manuels la subtilité fait la différence ,un métier demande des connaissances et c’est la symbiose avec le savoir faire qui fait de nous des ouvriers d’exceptions « tout metier exercé a un certain degrés deviens un metier d’art » de mon coté j’ai interpellé poliment le president de la republique lors de la remise des medailles de meilleur ouvrier de france (car s’est lui qui m’a decoré)je lui avait dit que la loi m’empechait de travailler (sereinement !),car pour un métier d’art le patrimoine représente plus de la moitié de son activité (voir plus …),il m’avait d’ailleurs retorqués que ce n’était pas normal et qu’une loi ça se change(malheureusement il a du reléguer l’affaire et elle est certainement encore en cours de relégations ,peut etre meme intercepté qui c’est ,car cela ne fait pas les affaires de certains , je me pose d’ailleurs souvent cette question:l’individualisme fait il avancé un pays ? je suis recemment descendu a Paris avec pour but de rencontrer le president (une uthopie ! le quartier était bouclé, la garde prétorienne faisait la ronde , traverser le trottoir m’aurait certainement valu une nuit au poste ( néanmoins c’est conpréhensible ) je me suis reporté sur le ministère de la culture rue valois et là a ma stupéfaction je ne pouvais franchir le célébrissime tourniquet car je me suis fait interpellé par un vigile (trés courtois) qui au passage exercait aussi la profession de physionomiste ( et oui comme devant les discothéques !) ne cherchant pas les ennuis je faisais demi tour dépité car des personnes franchissaient le fameux tourniquet sans controle (la cravate que je portais autour du coup ne suffisait pas helas ,juste le fait de prendre un simple rendez vous rentre dans le domaine du passe droit ! de la part de mr mitterand qui pretend que son ministère est grand ouvert a ceux qui veulent le voir (vu est entendu à la tv), le lendemain apres avoir passé la nuit à la maison des compagnons du devoir (une maison toujours ouverte ,en les remerciant encore au passage ) je retournais depité à la gare du nord et là a ma grande stupéfaction ,je tombe sur mr Eric Woerth (merci la neige ) et oui il prend le train comme tout le monde et sans garde du corps (on sort de la caricature journalistique) , j’ai eu l’honneteté (pour mon métier )de l’interpelé courtoisement et après une brève discussion (je le remercie au passage pour sa courtoisie ) ,il s’est proposé de remettre en mains propres à mr mitterand le courrier que je souhaite lui faire parvenir d’ici peut ( pour ma part la demande d’un entretien avec lui et mr Belaval ,afin de mettre en place une table ronde avec les représentants des entités professionnels touchés de pleins fouets par la loi de 2002, mof ,maitre d’art ,membres des grands ateliers de france, maitres artisans ,les representants des trois sociétés compagnonniques… ) ma demarche pour ma part est simple : le savoir faire et notre identité ,nous servont notre pays a travers nos professions, le savoir faire français contribue au rayonnement de celui ci bien au delà de ses propres frontieres , tous les professionnels vous le diront leur metier est un heritage il est retransmis et il doit imperativement etre retransmis ,avançons oui mais pas a reculons !, il faut dans les plus brefs délais sortir de ce bourbier , 8 ans a faire du sur place cela suffit ! stop ! il faut se concerter ,cela est devenu vital ,pour la restauration nationale ainsi que sur le plan européen elle se doit d’etre faite par des personnes qualifiées et reconnues, pour le mobilier les conceptions ,techniques , voir les finitions (notament les vernis :le vernis anglais,le vernis russe ,le vernis au tampon ,le copal (c’est Watin qui decouvrat en 1775 que le copal fondait dans l’alcool ) varie d’un pays a l’autre . le gouvernement doit bien comprendre qu’en france il y a des conservateurs d’objets d’arts et des restaurateurs d ‘objets d’arts (restaurateurs victimes pour la majorité d’usurpation d’identité professionnelles depuis 2002,je pense a tous ceux qui prétendent etre conservateurs – restaurateurs sans avoir fait le moindre parcours et compétences professionnelles ,conservateurs d’objets d’arts oui ,restaurateurs non on doit rendre a César ce qui appartient à César !) tant que cette nuance ne sera pas clarifié et codifié nous continurons a tourné en rond ! effacer cette habilitation non reconnu,ainsi que la vae revoir le probléme a la base ! mettre en place une commission equitable !dans la foulée la réecriture du texte de loi s’impose ! n’en déplaise a certaines personnes qui n’ont pas vus plus loin que le bout de leur nez ! La rectification de la loi doit d’abord etre revue par le gouvernement avant d’etre développé sur le plan européen ,le gouvernement doit etre a notre écoute ! les ministères doivent impérativement s’aligner ce qui n’est pas le cas actuellement, cette loi aura provoqué plus de maux quelle en aura soignés! La loi de 2002 est un tir de mortier ,le tir doit etre rectifié ! David Grigny

  16. Bonjour,mr Mitterrand a eu la bonté de m’envoyer un mail ,du moins le chef du bureau du cabinet ( mr Host) pour me faire part que le ministre a bien pris ( avec attention ?) compte du petit mail que je lui avais envoyé (petit mail dans lequel je parlais de la loi 2002 et du scandale lié a mon travail de mof ) , et pour me stipuler que cela depend (relégation oblige) particulièrement de la compétence des services de l’administration centrale donc de mr Georges François Hirsh Directeur Général de la Création Artistique (j’attend des réponses),pourquoi cette annexe du ministère et non la Direction Général du Patrimoine ?(ce qui aurais été plus logique , simplement elle ne veut plus de nous ! ) dirigée par mr Bélaval qui au passage est aussi le Président du Conseil d’Administration de l’inp , depuis 2002 nous ne rentrons plus dans les cases ( grace a la spéculation faite en amont ) , en effet quand j’ai cessé mon activité j’avais été intriguer de voir que sur le code naf j’étais classé en catégorie spectacle vivant ? et non métier d’art ! (inscription initialement faite ) ne faisant pas partis de la loi concernant la restauration du patrimoine ,il aura suffit pour l’administration d’appuyer sur une touche (d’ailleurs sans concertation! ) pour nous reléguer dans les tiroirs de la Direction Général de la Création Artistique , elle nous a recueilli ( les restaurateurs ) avec nos amis les facteurs d’orgues,les luthiers , peut etre a titre de groupes folkloriques aller savoir ?
    nous avons rejoints les saltimbanques ! oui, car la Direction Général de la Création Artistique supervise la Musique,la Danse,le Theatre, le Spectacle,le Cirque,la promotion de l’Art Contemporain … voilà exactement ou se situe notre place actuellement dans la société Française , a défaut d’avoir le talent des artistes nous avons recupérés le statut avec lequel ils se faisaient traités au dix huitième siecle . Je compte bien relancer le Président de la Republique et mr Mitterand (car la loi 2002 a été faite par le Ministère de la Culture ,au passage ce n’est certainement pas ce qu’on fais de plus intelligent mr Jack Lang et md Tasca ),la France ne doit pas avoir de loi de ségrégation culturelle sur son sol ! peut etre devrions nous attendre la prochaine élection présidentielle pour avoir à faire a des personnes ayant de la lucidité et non de l’égocentrisme ? ( je pense particuliérement a la Génialissime Direction Général du Patrimoine , qui devrait s’appeler Direction de la Chasse Gardés du Patrimoine annexe du ministère de la culture ) Le tableau de Géricault  » le radeau de la méduse  » est la parfaite métaphore de ce qui ce passe actuellement ,on nous a mis sur un radeau a la dérive en nous disant : « regardez ! la terre est en face ! » vous connaissez la suite … La reconnaissance passe systématiquement par la Direction Générale du Patrimoine du Ministère de la Culture , hors la reconnaissance nous a été destituer par la loi de 2002 ! Le projecteur doit etre braquer sur la politique interne de cette Direction .

  17. David Grigny… Ton énergie et tes démarches te font honneur à toi et la profession … Tu sais que beaucoup d’entre nous te soutienne, mais il ne faut être que la tête de Bélier ou la plupart de  » tes dit collègues  » n’attendent que ta réussite dans ce combat pour en récupérer d’éventuelles fruits !…
    Pour l’instant tu ressemble à un certain José moustachu, mais sans grande mobilités derrière toi, ou insuffisamment à mon sens! …
    Monte un comité de soutien, ou quelque chose dans ce style, que nous puissions adhérer pour faire bloc…
    Tiens une idée !… Si une journée chaque restaurateur, chaque ébéniste et autres artisans de professions annexes prenaient un billet d’avion pour un pays quelconque, avec une armée de journaliste à l’atterrissage pour véhiculer un slogan du genre  » Aujourd’hui X artisans ferment leurs ateliers et quittent la France  »…
    Ou plus simplement si bien entendu  »Artisans-Patrimoine le permet sur son site  »? Que chaque révolté contre cette loi délirante et celles  »à venir  »( car il y en aura d’autre ) soit invité à écrire son nom en signe de soutien sur ce blogue !..
    Sur ceux une excellente année 2010 à toi et tes proches …
    ( Et continue d’éviter, gardes à vue et autres pièges ! On peut être révolté en ayant une  »ZEN attitude » …ça aussi, c’est de la bonne transmission pour les jeunes qui veulent approcher nos métiers).

  18. Vu le nombre, la longueur et la qualité des commentaires sur ce sujet de l’habilitation musées de France, il y a visiblement matière à faire évoluer les choses pour la transmission des savoir faire et le bien de notre patrimoine historique.

    Les commentaires du blog vous sont ouverts pour débattre sur ce sujet dans les limites de la décence, de la politesse et en évitant tout propos diffamatoire.

    Si vous souhaitez effectuer une annonce, présenter vos actions, vous pouvez publier un article sur le blog, en respectant les mêmes règles et comme expliqué ici :
    https://blog.artisansdupatrimoine.fr/publier-un-article-sur-ce-blog

  19. Bonsoir, et meilleurs voeux à tous les restaurateurs de tous corps de métiers ainsi qu’a nos confréres les conservateurs d’objets d’arts , le manque de statuts ne signifie pas que nous les méprisons , bien au contraire , ils sont devenus un apport essentiel sur certains points de vue , mais seulement a chacun sa specificité ( le mépris de certains a l’encontre des restaurateurs professionnels est seulement inacceptable ,soyons clair !),il est vrai que nous oeuvrons tous pour le patrimoine national ,nos métiers, nos savoir faire ,et surtout nos identités professionnelles . Une table ronde s’impose voilà c’est tout , la critique doit etre constructive (des démarches sont en cours ) .A defauts de réactions ,une action commune avec l’ensemble des entités concernés pourrais etre envisagés , ma foi ! sans les fanfares des syndicats et des partis politiques de tous bords ,car la récupération n’y a pas sa place !!! surtout en approche de période electoral , les ostilités sont d’ailleurs déjà ouvertes . Pour ce qui est du billet d’avion ,déjà qu’un artisan a du mal a se payer ses vacances (soyons francs) et les charges on fait des artisans , des boxeurs qui font des rounds qui durent 12 mois (soyons réaliste),l’action individuelle effectivement ne joue pas en notre faveur , car elle ne montre pas l’ampleur du problème (il faut se reunir et non s’éparpiller).Mais néanmoins je proposerais plutot de prendre une journée ne serait ce que pour venir se réunir devant l’ambassade des royaumes unis à Paris afin de demander symboliquement l’asile professionnel (ambassade ce trouvant a quelques pas de l’Elysée , une file de 200 metres de long (en étant modeste) faites par des personnes de tous corps de métiers concernés de prés ou de loins par cette fameuse loi ne passerait pas inaperçu (avec nos tenus professionnelles ça va de soi ) cela ferai la une des médias et beaucoup de bruit !( et mettrait notre gouvernement face a cette réalité abérrante : le manque de reconnaissance a notre egard , en stipulant qu’en aucun cas le gouvernement en place n’a fait cette loi, car elle a été mis en application en 2002 , mais élaborer sans concertation avec l’ensemble des entités professionnelles vers 1996 ,mais aujourd’hui c’est a lui qu’il incombe de revoir cette loi !) cela serait simple et radical et la reaction du gouvernement ne se ferait pas attendre ! J’ai la conviction est la certitude que le président n’a pas été informer que je lui est renvoyer ma médaille de mof ( bientot 9 mois,aucune réaction ?) , d’ailleurs je tiens juste a signaler que lors de la remise de médailles j’ai interpellé le president courtoisement sur le fait que la loi m’empechait de travailler ( sur le patrimoine national ? un comble pour un mof specialiste en restauration de mobilier ) le president m’a rassuré en me stipulant qu’une loi ça se change (soyons optimiste ,merite et compétence ), j’ai d’ailleurs la video . Je suis profondément indigner par le comportement de tous ces polititiens de couloir de tous bords (les lobbyistes) qui gangrène la politique et qui la rabaisse au niveau des conflits d’intérets (les arènes de Fréjus en son un triste exemple , beaucoup de questions peuvent se poser ! notamment sur la déontologie !) Je pense que c’est un problème qui peut ne s’arranger qu’autour d’une table ronde ,ce qui hélas n’a jamais été fait en amont … Nouvelle année oblige c’est le moment des bonnes resolutions, j’invite donc tous les ministères concernés a se concerter le savoir faire Français doit etre protégé et reconnu aussi bien sur l’echelle nationale que sur l’echelle européenne ,la reconnaissance du savoir faire dans son ensemble doit etre revu et non réservé a une minorité issus d’une certaine noblesse des diplomes (un comble pour une république) tous les chefs d’oeuvres remplissant les musées n’ont que je sache jamais été réalisé par des gens bardés de diplomes et pourtant on les admire et on reconnait leur savoir faire ,alors pourquoi ce mépris actuel a l’egard de ce savoir faire qui est notre heritage car il nous a été retransmis ? on ne peut pas sacralisé les oeuvres d’un coté et mépriser les métiers qui les ont fait de l’autre ,et pourtant c’est ce qui se passe . nous ne pouvons plus rester indifférent face a un tel problème (après a chacun sa conscience). David Grigny

  20. Bonjour, j’invite les derniers sceptiques a lire l’article du journal des arts numéro 292 du 28 novembre 2008 ,je pense qu’il ne vous laissera pas indifférent .

  21. L’atelier Manu déco est partant pour une journée devant l’ambassade des royaumes unis à Paris pour demander symboliquement l’asile professionnel… et peut être faire comprendre au gouvernement l’absurdité de cette loi !
    Au suivant…

  22. Bonsoir , j’ai une très belle citation de mr philippe bouvard :  » je plains les gens qui ne se fachent avec personne. D’abord , ils pèchent souvent par indifférences . Ensuite , ils ne vont pas au bout de leurs sentiments .Enfin ils se privent des joies pures de la reconciliations . »

  23. courrier envoyer par le Président de la République : Très sensible à vos souhaits pour l’année 2011 , je tiens à vous en remercier chaleureusement.Je vous adresse également , ainsi qu’à vos proches,mes voeux les meilleurs pour cette nouvelle année. Ensemble,travaillons à rendre la France plus forte , grace à un dynamisme , un esprit de réforme et une volonté de changement ,fidèles aux valeurs de notre pays . Cette ambition , nous ne devons cesser de la porter et de la faire vivre. Bien fidèlement Nicolas Sarkozy Manu deco , pour le café pourquoi pas avec le président ! Il a aussi la tete sur ses epaules lui ! Pour ce qui est du courrier envoyé au ministère de la culture mr Mitterrand l’avait reléguer à la direction général de la Création Artistique ( annexe du ministère qui après étude la renvoyer à la direction général du patrimoine ( l’annexe qui préviligie les gens issus de la lois 2002 , lois oblige .Néanmoins on dit de mr Bellaval qu’il est humaniste reste a le voir concretement ! mais j’aurais pour devoir d’informer ce monsieur qu’avant tout dans un pays on se doit de mettre le patriotisme avant l’humanisme au nom de l’identité national ! a bonne entendeur !) , la partie de badmington continu ! j’ai d’ailleurs une petite citation (de moi ) : Leurs compétences nous font rire et leurs incompétences nous font pleurer ! Neanmoins , mr Mitterrand devrait serieusement reprendre SON ministère en main ! Et mettre personnellement la main a la pate ( pour ne pas dire autre chose ,je pense particulierement au mot de Cambrone ) réparer une abérration ça s’appelle faire preuve de lucidité ! David Grigny citoyen Français qui souhaite voir son pays avancer et surtout mettre en valeur ces atouts !(L’ensemble de ces entités professionnelles) , combien faudra t ‘il de temps pour réparer ces 9 années noires , oui car là je pense a l’ensemble des métiers d’arts touchés de pleins fouet par cette loi malheureusement non murement ( pour ne pas dire largement ) reflechi ! David Grigny

  24. A défaut d’être plus nombreux !!!
    David c’est OK pour un Café avec le président…ce sera plus convivial !
    Merçi les ébénos-restaurateurs de votre grand soutien ! je comprend mieux pourquoi ce genre de loi passe comme une lettre à la poste… Je ne sais plus de qui est la citation  »Chacun pour soit et Dieu pour tous », mais en tout cas elle est toujours d’actualité !

  25. Cher David Grigny

    C’est avez plaisir que je te lis, je suis tombé sur ce site par hasard, et des fois le hasard fait bien les choses.

    Cela me ferais très plaisir de reprendre contact avec toi via mail, téléphone ou autour d’une leffe.

    J’ai bien des choses à te raconter, et toi aussi surement.

    Amicalement, Germain…

  26. Bonjour Messieurs,
    Je souhaitais joindre M. Grigny en direct mais impossible d’obtenir son mail.
    je suis restauratrice de tableaux et de peintures murales en activité independante depuis 5 ans.
    Je mene le meme combat que vous concernant cette « Loi Musée 2002 ».
    Je suis titulaire d’un diplome de niveau II d’une ecole de restauration, malheureusement privée et qui m’a couté très cher.
    Je suis confrontée au meme probleme que les Meilleurs Ouvriers de France face aux marchés des musées. Je n’ai pas le « bon diplome », je ne suis « pas habilitée », me repond-on dans les Drac et autres institutions publiques. Ainsi je peine à developper mon activité; les particuliers n’étant pas un volant d’activité très porteurs en ce moment.
    Ce qui est le plus abérant dans tout cela, c’est que les professeurs qui m’ont transmis leur savoir-faire sont eux-mêmes d’anciens professeurs de ces formations « habilités ». Notre formation est donc exactement la meme, de plus nous sommes beaucoup plus rentables sur le terrain immédiatement (dixit des professionnels ayant pris « le risque » de prendre des stagiaires de cette école) car nos devons faire des stages à chaque vacances scolaires et Une année complète en entreprise à la fin de nos études. De plus, les cours théoriques sont accompagnés de cours pratiques au sein de l’école, environ la moitié du temps, soit 15 à 20 heures par semaine.
    Ainsi, je souhaitais vous apporter mon soutien plein et entier dans votre lutte. D’après les derniers articles que je viens de lire, votre combat semble avancer (je n’ose dire aboutir, étant tellement désabusée).
    Je combat de mon cote auprès des institutions, en leur expliquant ce que je viens de voir dire. Mais ces gentils « salariés de la fonction » publique semblent avoir les mains liées et leur poste serait en jeu s’ils prenaient le « risque « de faire appel à nous.
    Etant en relation avec des professionnels de la restauration issus de ces formations « habilitées », je ne comprends guere quelle excellence ils peuvent dégager dans leur travail? Je ne veux pas généraliser mais en quoi nos competences sont-elles differentes au vue des chantiers effectués par certains de ces restaurateurs?
    Bref, je suis a votre entiere disposition pour tout soutien aupres du minsitere (petition, rencontre, ou …) je ne sais plus trop quelle methode utiliser…
    Je vous remercie pour votre engagement, je ne pense pas etre allée aussi loin que vous, mais ça à l’air de payer.
    Merci pour votre action,je continue « à pousser les portes fermées », mais on s’épuise.
    Cordialement

  27. Bonsoir à tous,

    Je viens de tomber par « hasard » sur ce site et plus particulièrement sur ce fil, et je m’étonne de ce que je lis.

    En effet il y a trois ans environ et après 10 ans d’ébénisterie et de restauration de mobilier, j’ai décidé de passer un Diplôme des métiers d’Art option « restauration de mobilier ».
    Après renseignements, on m’a proposé de le passer en VAE, tout en me prévenant que ce ne serait pas facile car ce diplôme offrait la possibilité de travailler pour des musées…mais bon sans plus de mise en garde.
    Après avoir réalisé un sérieux dossier, j’ai attendu plusieurs mois qu’un jury se réunisse, puis j’ai été convoqué à L’Ecole Boulle à Paris pour l’examen final.
    J’étais le seul candidat et l’inspecteur d’académie s’était déplacé car « on ne donne pas notre diplôme comme ça ».
    Mais bon ça s’est plutôt bien passé et j’ai obtenu mon diplôme…
    Voilà tout cela pour dire que je n’ai pas connu les pires difficultés qui sont décrites dans ce fil et qu’aucun bâton ne m’a été mis dans les roues…
    le plus long a été d’attendre la formation du jury.

    Cordialement

  28. Merci pour votre témoignage qui montre que c’est effectivement possible d’obtenir ce diplôme par VAE.
    Il serait intéressant de préciser quels sont les points que vous avez soignés dans le dossier et quels ont été les points sur lesquels le jury a prêté une attention particulière.

  29. Dans un premier temps, il faut se procurer le référentiel du diplôme (ce que l’on apprend pendant les études dans le parcours classique) et vérifier que l’on maitrise tous les points.

    Ensuite montage du dossier écrit, on a quelques mois pour le faire.
    Dans ce dossier on doit trouver:
    -Une description de son parcours
    -Une description complète de sa société et de son mode d’organisation. Cette description est très poussée, allant du juridique, au personnel, au positionnement marketing….
    -Une description de ses emplois au sein de l’entreprise (dont sa capacité à gérer les changements et les situations imprévues, avec exemples à la clef)

    Ces parties doivent être très complètes et très détaillées (quelques dizaines de pages)

    Vient ensuite le gros du dossier: les fiches d’activités.
    Il faut réaliser des fiches selon des travaux que l’on réalise au travail, avec moult dessins, photos et documents.
    Il faut au moins une fiche pour chacun des grands points du référentiel.
    Exemples:
    Gestion d’entreprise, devis, calcul des coûts de revient
    Analyse et pré étude de restauration
    Des fiches de travaux (décapage, marqueterie, vernissage…..)
    …..
    Ça finit par faire un pavé!

    Vient l’examen final.

    A noter que le référentiel fait mention de la maitrise d’une langue étrangère, que l’on doit spécifier.
    Le jury peut le vérifier pendant l’examen, ça serait bête d’être ajourné car on ne parle pas Anglais !
    Pour ma part on m’a posé la question , j’ai répondu in English et ça n’a pas été plus loin….

    Jury composé de 5 personnes (dont l’inspecteur d’académie)
    On présente son dossier, puis vient l’entretien.

    Le jury essaie de cerner le parcours du candidat et ses motivations.

    Il s’attache à ce que le dossier comporte des photos et des dessins.

    Les points qui sont clairement épluchés par le jury:
    Connaissance des arts (on m’a demandé de citer le designer du XXéme siècle que je préférais, décrire son œuvre, ses spécificités…)
    Capacités « artistiques »
    Curiosité du candidats sur les avancées des techniques
    Présence régulière à des formations
    Comment se documente-t’on (j’avais mis des échanges de courriers avec des conservateurs de musées, qui ont bien plu)
    Le jury a pris quelques techniques très modernes et m’a demandé de les décrire: réalisation, un peu de physico-chimie, mon sentiment sur ces techniques, les progrès à venir….
    Et surtout le jury sonde le rapport que l’on a avec la restauration-conservation, la façon de l’aborder et de la traiter. Il veut savoir comment l’on se comporte face à un problème que l’on ne sait pas résoudre, nos rapports avec d’autres spécialistes….

    Dans tous les cas l’éventail des questions est très large et les questions très pointues: le jury essaie de vous coincer car si un point du référentiel n’est pas maitrisé, on est ajourné on doit retravailler ce point et le re-présenter.
    Il faut savoir que le jury est composé de spécialistes dans chaque discipline et donc les questions sont très précises et la réponse attendue ne doit pas être approximative.
    On m’a questionné pendant 2 heures (ce qui est bien plus que ce qui est annoncé dans les documents de la VAE) et il faut une bonne aisance et une bonne résistance devant ce jury.

    J’en garde néanmoins un bon souvenir car ça m’a permis de remettre un peu à plat mes connaissances, de se poser un peu des questions.

    Voilà si certains ont des questions plus précises n’hésitez pas !

  30. Merci pour ce témoignage particulièrement riche, je met à jour l’article pour y faire référence.

  31. Bonjour quelqu’un sait-il ou on peut trouver sur le net, la liste des entreprises ayant l’Habilitation Musées de France ?
    Merci

  32. Il n’y a pas de liste ; on trouve la liste des personnes ayant fait le parcours d’habilitation, mais il faut y rajouter tous les diplômés des écoles reconnues par le ministère de la culture (INP, MST Paris I-Sorbonne, ESBAT, ESBAA).

  33. Bonjour

    Responsable de collection dans un musée, en 37 ans j’ai réalisé et restauré plusieurs dizaines de maquette dans ce musée qui est passé musée de France il y a quelques années. Le décret de 2002 indiquait que l’on pouvait sous certaines conditions avoir nos acquits validés sous réserve de suivre une formation. Le conservateur de ce musée a mis les demandes au placard. J’ai donc réalisé des maquettes, mais par la suite si elles sont abimées ai je toujours le droit de les restaurer?
    Merci pour la réponse Cordialement

  34. Bonjour, je m’intéresse vivement à cette reconnaissance, je n’ai absolument pas le temps, hélas, de m’y consacrer.
    J’exerce ce métier depuis 34 années, ma clientèle est nationale et maintenant outre Rhin. J’ai toujours formé je ne saurais vous dire combien de personnes, bien motivées comme je le fût.
    Je suis aujourd’hui au stade de la recherche avec les moyens techniques dont nous disposons actuellement.
    Le très gros problème aujourd’hui est de repasser derrière bon nombre de pseudo ébénistes et de devoir absolument tout reprendre. Navrants résultats des ces années antiquaires sans scrupules…
    Bien à vous.

  35. Bonjour,

    Le décret à été modifié en 2016 et l’habilitation est ouverte à toute personne ayant suivi 5 années d’études dans le domaine de la restauration et préservation du patrimoine conférant le grade de master ou répondant à des conditions définies par un arrêté du ministre chargé de la culture.

    Je suis moi-même conservatrice-restauratrice d’œuvres métalliques et je tien à préciser que ce décret à été voté pour éviter les restauration à la Viollet-Le-Duc, c’est-à-dire des restaurations trop poussées voire fausses sur des œuvres classées et habilitées. Si le savoir-faire s’acquière avec de la pratique (ce que personne ne nie) la déontologie elle s’apprend grâce à une théorie que seules ces formations peuvent communiquer. C’est le perpétuel débat entre la théorie et la pratique mais aujourd’hui, il n’est plus acceptable de restaurer une œuvre sans avoir de document d’archives montrant les parties a reconstituées parce que sinon ce n’est plus de la restauration mais de l’invention (les espagnols nous l’on montré avec l’Ecce Homo de la ville de Borja). Ce décret permet de protéger les collections françaises de toute modification extrême, non-justifiée et donc de préserver notre patrimoine comme il nous l’a été transmis.

    Il faut allier le savoir-faire de ces artisans qui ont le coup de main que les restaurateurs du patrimoine n’ont pas avec la connaissance théorique de la déontologie de ces restaurateurs. Suivre des formations sur la déontologie, échanger plus entre les deux métiers serait vraiment bienvenu. Encore beaucoup de chemin à faire dans ce sens !

    Bien à vous.

  36. Bonjour ,
    restauratrice et conservatrice Italienne ,j’ai mon habilitation en Italie et plus de 25 ans d’expérience , est ce que je peux avoir mon habilitation en France???
    merci

  37. Bonjour,

    Je joins mon témoignage à ce fil.

    Je suis doreur sur bois. Mon activité repose en grande partie sur la restauration de bois dorés.

    Les seuls doreurs habilités sont ceux qui avaient « la chance » d’exercer leur activité entre les années 90 et le début des années 2000, et qui ont obtenus par arrêté le fameux sésame, sans avoir à suivre un cursus universitaire, sur la base de leurs expériences passées pour les Musées de France. Depuis cette époque, aucun doreur n’a obtenu l’habilitation. Je fais partie de ceux qui ont essayé et qui se sont vu opposer un laconique et cinglant refus de dossier, malgré une expérience professionnelle et un bagage plus que conséquent dans le milieu de la restauration propre à mon domaine.

    Il est normal qu’un cadre soit défini pour éviter les aberrations trop souvent constatées dans les pratiques des XIXe et XXe siècles. Mais ce cadre rigide et dogmatique ne peut pas s’appliquer de la même façon à tous les intervenants du monde de la restauration. En effet, un restaurateur de peinture est avant tout un spécialiste de la restauration-conservation. Ce n’est pas un peintre. Alors qu’un restaurateur de dorure est avant tout un doreur.

    Cette différence fondamentale n’est pas une tentative de ma part de défendre les intérêts corporatistes de ma profession, mais découle du constat que les techniques et les protocoles de restauration des bois dorés sont les mêmes que ceux qui régissent la fabrication de bois dorés.

    Par exemple, tous les doreurs sur bois savent que le sacro-saint principe de réversibilité, parfaitement juste et idéal dans l’absolu, n’est pas (ou si peu) applicable à la restauration de bois dorés. Quel professionnel ne s’est pas arraché les cheveux en voyant un diplômé mastiquer un cadre ancien avec du modostuc et recouvrir le tout de micca, ce produit magique de la restauration-conservation qui n’est rien d’autre qu’une bronzine inoxydable ?

    La situation est ubuesque : je suis régulièrement contacté par des amis et collègues restaurateurs de peinture diplômés qui me demandent des informations sur telle ou telle problématique de dorure. Et les élèves de l’INP qui souhaitent se former aux techniques de dorure et à la restauration de dorure n’ont d’autre choix que de trouver des stages au sein d’ateliers de doreur professionnel. Nous sommes l’unique source de connaissance pratique de notre domaine (très peu d’ouvrages le documentent) et pourtant l’accès à la VAE nous est quasiment impossible. Surréaliste.

    J’ai le droit de travailler pour les Monuments Historiques, mais pas pour les Musées de France. Surréaliste.

    C’est à mon sens l’autre problème fondamental de l’INP vis à vis de mon métier : il n’y a pas de spécialisation dorure sur bois. Et il n’y a pas de spécialiste issu du métier dans l’institut.
    La dorure est pourtant emblématique du monde de la restauration (elle est présente partout, mobilier doré, cadres dorés, lambris dorés etc) mais elle est très mal connue des conservateurs et des architectes qui ont souvent du mal à identifier et à comprendre la nature des différentes techniques de dorure (non, passer la pierre d’agate n’est pas possible sur une dorure à l’huile…).

    Je suis donc condamné à regarder une poignée de doreurs, anciennement habilités par arrêté, se partager les marchés publics des Musées de France. Que se passera-t’il lorsqu’ils seront à la retraite ?

    On me rétorquera sans doute qu’il ne tient qu’à moi de suivre le référentiel d’activités du restaurateur de patrimoine, et de préparer mon dossier de candidature plus sérieusement. Je ne suis pas étudiant. Je travaille, et je n’ai pas le luxe de pouvoir prendre une ou deux années sabbatiques pour m’efforcer de mener à bien ce projet. Projet qui est de toute façon voué à l’échec du fait de la méconnaissance de l’INP du métier de doreur sur bois, et donc du métier de restaurateur de dorure sur bois. C’est le mur sur lequel se fracasse les artisans des métiers d’art. Le mur du mépris. Le mur de l’entre soi.

    Merci de m’avoir lu.

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